Un chat à plumes

Lundi 24 février 14 à 15:28

C'est fou, le genre de réaction que peut avoir le cerveau face à une émotion qu'il ne contrôle pas. Cette capacité que nous avons à compartimenter les choses.

Grâce à cela, je suis devenue l'héroïne de mes séries préférées. 

Dans Desperate Housewives, Bree explique à Susan que fasse à une émotion qu'elle ne souhaite pas dévoiler en public, elle s'imagine une boite. Elle se voit mettre cette émotion dans une boite, puis la ranger dans une armoire, qu'elle ferme à clé. Ainsi, elle se détache totalement de cette émotion.

Dans The Vampire Diaries, les vampires ont la possibilité "d'éteindre" leur humanité, de faire disparaître toutes leurs émotions grâce à une sorte "d'interrupteur" intérieur. 

Je crois que c'est ce que je viens de faire. Après avoir passé quelques jours complètement anéantie, je me suis dis que je ne pouvais plus continuer comme ça. Que je ne pouvais pas me permettre de me laisser envahir par la douleur. 

Alors j'ai tout éteint. Mes sentiments, mon cerveau. J'ai décidé de ne plus réfléchir, de ne plus penser. Quel meilleur moyen de mettre fin à une souffrance que se convaincre qu'elle n'existe pas ?

C'est fou mais ça fonctionne. Pour combien de temps, je ne le sais pas. Mais au moins pour l'instant, je ne m'enfonce pas dans ma tristesse et ma souffrance. Je suis comme en "pause". 

Est-ce la meilleure solution ? Probablement pas. Sûrement parce que ça n'en est pas une. C'est juste un pur déni de la situation. Et quand on stoppe son cerveau et ses émotions, on n'avance pas, on ne guérit pas, on ne se reconstruit. 

Alors certes ce répit ne pourra pas durer. A un moment ou à un autre, il faudra bien que je regarde la réalité en face. Mais pour l'instant, cela me permet de ne pas sombrer, de ne pas souffrir. Alors, cela peut bien durer aussi longtemps que possible, ça me convient. 

D'ailleurs, si cela pouvait durer au moins 3 mois, ce serait parfait. La durée du préavis, le temps minimum qu'il nous reste à vivre ensemble, à cohabiter. Minimum, parce qu'il n'a toujours pas envoyé la lettre de rupture de bail. 

Je ne sais pas comment je dois le prendre ça d'ailleurs. Une ultime hésitation ? Un jemenfoutisme total ?

Peu importe, moi je suis morte à l'intérieur, et ça me va très bien comme ça. 

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Lundi 5 juillet 10 à 12:13

Bonjour les gens !

Ca fait plusieurs jours que je voulais poster un article, mais pas d'inspiration. Quand tout à coup, je réalise que c'est la guerre froide sur cowblog. Je vais pas donner de noms je pense, parce que je compte bien rester neutre dans cette histoire (oui, j'suis un électron libre moi, j'suis une folle), mais quand même, je voulais vous faire un peu part de mon expérience. 

Quoiqu'on vous dise sur cowblog (ou ailleurs, je suis pas raciste des blogs), ne vous laissez pas atteindre. Si vous envoyez une plainte aux admins et que ceux ci vous répondent "Ignorez-les", c'est pas par flemme de s'en occuper, c'est vraiment parce que c'est la meilleure solution. 

La plupart le savent sans doute, il y a quelques années, j'ai fais une tentative de suicide. Que j'ai échoué, heureusement pour vous, petits veinards ! Bref. J'ai tenté de mettre fin à mes jours parce que des personnes, sur internet, avaient réussi à me convaincre que je ne méritais pas de vivre. Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais voilà, du jour au lendemain, plusieurs personnes, que je n'avais pour la plupart jamais vues, avec lesquelles je me contentais de communiquer via msn, ou que je n'avais vu qu'une ou deux fois, se sont mises à m'insulter de tous les noms. Certes je n'étais pas très stable à l'époque, adolescence, donc remise en question permanente de moi-même, qui suis-je, où vais-je, dans quelle étagère. Bref. En se rendant sur vos blogs, quoique vous disiez, on en apprend sur vous. Et pour certaines personnes, il devient très facile de trouver comment vous atteindre, quels sont vos points faibles. Quelle arme avez-vous face à ça ? "Oeil pour oeil, dent pour dent" ? Bien sûr, vous pouvez. Mais vous risquez de tomber contre plus fort que vous. Et dans ce cas, ça peut faire très très mal.

J'avais essayé de répondre aux insultes, en me justifiant, en essayant de prouver que c'était faux, ou en insultant moi-même. Ca n'a pas marché. J'ai reçu des insultes récemment de ces mêmes personnes, qui ont réussi à s'introduire de nouveau dans ma vie par des moyens qui me dépassent. Mais cette fois, ils ne m'ont pas eue. Pourquoi ? Parce que j'ai réussi à me rentrer dans le crâne que cette personne ne me connaissait pas. Que ce qu'elle pouvait dire n'avait aucune valeur. Qu'il était dans sa nature de s'acharner sur quelqu'un, et que maintenant qu'il m'avait retrouvée, ce serait moi. Sauf que je n'ai pas accepté de jouer son petit jeu. Je l'ignore. Et quoiqu'il en pense, qu'il se dise qu'il ait gagné, que cela confirme ce qu'il pensait de moi... je m'en fous. Il est libre de penser, après tout. Ca ne m'atteint pas. Ce n'est pas un de mes proches, en quoi devrais-je me soucier de ce qu'il pense de moi ? Peut-être que s'il s'ennuie que j'ai réussi à mettre de nouvelles barrières entre lui et moi, il viendra ici. Peut-être qu'il comprendra que je parle de lui, et peut-être qu'il essayera de me fusiller en commentaires. Peut-être que je les supprimerais, peut-être pas. Dans tous les cas, il tirera à blanc. Parce que tout ce qu'il sait de moi, ce sont des bribes. De souvenirs, de blogs, de propos. Il ne me connaît pas. Il ne sait pas qui je suis. Et par conséquent, il raconte purement et simplement n'importe quoi. C'est vrai, il touche des points sensibles. Parce qu'autrefois, il m'a connue. Il sait mes faiblesses de l'époque. Sauf que j'ai bien changé depuis. Et si, dans l'instant, ces propos peuvent me faire mal, dans la minute qui suit, c'est oublié.

Ne laissez pas les gens vous atteindre. Vous risquez de passer votre énergie à vouloir vous battre contre eux, à riposter, pour faire encore plus mal, ou tout simplement pour vous défendre. Mais croyez-moi, ça ne mène à rien. Vivez votre vie sans vous soucier de ces gens-là. Ne vous épuisez pas à tenter de prouver que ce sont eux les méchants, c'est en pure perte. Vous y arriverez peut-être, mais vous serez fatigué d'avoir combattu, vous y aurez perdu votre moral... et eux, ils passeront juste à une autre cible. Le seul moyen de combattre la méchanceté, c'est de l'ignorer. Cela aura au moins le mérite de vous endurcir, et de faire relativiser. Ce ne sont que des mots. Les mots blessent, souvent plus que les coups, je suis la première à le savoir. Les mots font mal, ils restent ancrés dans la tête et dans le coeur. Mais les mots, ça peut être ignoré, effacé. Les mots, ils n'ont ni plus ni moins que la valeur que vous leur donnez. Et ça, c'est génial. Car des mots qui semblent des bombes atomiques, vous pouvez décider d'en faire des pétards mouillés. Vous, et vous seul. Vous serez bien plus fort de cette façon.

 
[Cet article n'est pas aussi complet que je l'aurais souhaité, mais je le trouve bien assez long comme ça. Je développerais peut-être plus tard, si besoin est.]

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