C'est donc la mononucléose.
Je suis arrêtée jusqu'au premier mai. Et je me sens de plus en plus mal. Mon homme essaie de m'entrainer pour que je me bouge, que je sorte, fasse des choses... mais si ça me fait du bien sur le moment, j'en paie très rapidement le prix. J'ai de plus en plus souvent mal au ventre et à la tête, et chacune de ses sorties me fait ensuite dormir durant des heures.
Je n'ai pas pu souhaiter de bonnes vacances à ma classe, que je ne reverrais plus avant septembre. Je ne suis pas sûre de pouvoir attaquer mon stage en mai. Tout est incertain, et je me sens assez minable. J'essaie de me forcer à faire des choses, j'me fais violence pour faire un peu de ménage, préparer à manger... et je me suis bien faite engueuler par l'interniste que j'ai vu à l'hôpital mardi. "Vous êtes épuisée. Votre corps n'en peut plus, accordez-lui un peu de repos !". Elle m'a fortement suggérée d'arrêter de travailler. "Vous êtes déjà d'une petite constitution, il ne faut pas trop vous en demander, même si c'est frustrant...". Ah ça oui, c'est frustrant. Insupportable même. Je dors, et dès que je me réveille, je suis de nouveau fatiguée. Mon homme se moque de moi. Il ne peut pas vraiment comprendre je suppose. Et c'est dur à vivre. Etre cloitrée comme ça et n'avoir le droit de ne faire aucun effort. Lire me fatigue énormément, et me fait mal aux yeux. Pourtant, en ce moment, je lis Tara Duncan, ce n'est quand même pas d'une complexité à toute épreuve !